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Prévision Météo Paris
Climat et météo du département Paris
L'urbanisation toujours croissante de la Région Parisienne a transformé la capitale en un îlot de chaleur. C'est au niveau des températures nocturnes et matinales que la différence entre Paris et sa banlieue est la plus spectaculaire. En se référant à la décennie 1971-1980, on parvenait même à observer un écart moyen de 4 degrés entre la Tour Saint-Jacques (station qui a disparu depuis !) et certaines localités isolées de l'Ile-de-France telle que Magny-sur-Vexin (Val-d’Oise) ou Nainville-les-Roches (Essonne). Ces chiffres ne laissent planer aucun doute sur l'influence d'une agglomération sur le climat. Car il est vrai que ce phénomène n'est pas une exclusivité parisienne, toute ville est plus chaude la nuit que ses environs. En Plus des apports de chaleur dus au chauffage, à l'industrie et aux véhicules, il faut ajouter l'influence de la présence de matériaux artificiels, qui restituent durant la nuit la chaleur emmagasinée de jour, et enfin l'augmentation des surfaces imperméables, qui se traduit par une diminution de l'évaporation. Or, l'évaporation est un processus qui consomme de la chaleur issue de l’atmosphère. Trois raisons donc à ces fameux écarts de température, considérablement amplifiés dans le cas d'une agglomération aussi gigantesque que celle de Paris. Pour vous donner une idée de ce que peut représenter un écart de 4 degrés sur la température minimale, sachez que c’est tout simplement (à deux dixièmes près) celui que l'on observe entre Clermont-Ferrand et le sommet du Puy de Dôme, situé à quelques kilomètres de la métropole auvergnate, mais mille cent mètres plus haut. L'une des conséquences est la quasi-disparition de la neige dans la capitale. Le paysage reste parfois blanc durant plusieurs jours en lointaine banlieue, alors qu'à Paris, même dans les espaces verts, les flocons fondent presque aussitôt après avoir atteint le sol. On constate également des différences entre les températures maximales mesurées à Paris et en banlieue, mais les écarts sont nettement plus faibles, et ne font pas apparaître clairement la relation entre l'urbanisation et la chaleur diurne. Contrairement à une idée très répandue, la pollution urbaine ne semble pas avoir d'influence néfaste sur la durée de l'ensoleillement, et dans le cas de Paris ce serait même plutôt l'inverse ! Car si les fumées industrielles peuvent certes augmenter la nébulosité, en revanche, l'atténuation de la fraîcheur observée au lever du jour constitue un frein à la formation et à la persistance des brouillards. Ils sont en effet de plus en plus rares dans l'agglomération parisienne, et plus tenaces dans la périphérie qu'à Paris. Le nombre annuel de jours avec brouillard au parc de Montsouris est de 42 d'après le décompte effectué sur la période 1951/1960. Cette valeur n'a pas été modifiée dans ce guide, afin de ne pas rompre l'homogénéité des mesures, mais en réalité, d'après une étude du météorologue Claude Calvet, la fréquence des brouillards a chuté de manière spectaculaire, se limitant à seulement 14 jours par an durant la décennie 1971/1980 et à seulement 1 ou 2 jours dernièrement !! Les Parisiens seront probablement surpris d'apprendre que le soleil brille un peu plus souvent sur la capitale que sur les campagnes de l'Ile-de-France. Son éclat est en revanche atténué par une moindre transparence de l'air, et cela se traduit en valeur chiffrée par un déficit énergétique. C'est donc seulement l'intensité du rayonnement qui est affecté par la pollution. Ainsi s’explique peut-être le fait que les températures maximales ne soient pas très supérieures à celles de l'Ile-de-France.
Climat de Paris : Carte des cumuls de précipitations annuelles (isohyètes)
Tableau climatique et climat de Paris - source Météociel et Météo-France
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